Sauternes - Château D'Yquem 1999

Yquem ! Qui n'a jamais entendu ou prononcé ce mot ? Reconnu comme étant le plus célèbre vin liquoreux du monde, derrière ce nom se cache un magnifique château et surtout l'un des plus grand vin de Sauternes, classé premier cru supérieur en 1855. Après des siècles dans la famille Lur-Saluces, la propriété a été vendue en 1998 à Bernard Arnault du groupe LVMH. Le château est sur la commune de Sauternes à 40 Kms au sud-est de Bordeaux entre la Garonne et le Ciron. Deux cours d'eau qui provoquent cette fameuse pourriture noble tant recherchée appelée "Botrytis Cinerea". Ce champignon (noble) se développe grâce à l'humidité des brouillards matinaux et fait flétrir les baies de raisins pour leur donner une concentration en sucre et en arômes plus importante. L'encépagement est de 80% sémillon et 20% sauvignon sur 103 hectares répartis autour du Château D'Yquem. Les rendements sont d'environ 8 hl/ha (soit un verre par pied de vigne !) avec des vendanges manuelles et tris successifs qui vont jusqu'à 8 passages par rang pour cueillir le meilleur raisin possible. La production moyenne est d'environ 100 000 bouteilles par an. Ensuite, les moûts fermentent dans du chêne neuf, puis les vins passent trois ans et demi en fûts avant d'être mis en bouteilles sans filtration.
Ce dernier millésime du siècle dernier du Château D'Yquem arbore une robe magnifiquement dorée aux reflets jaune paille. De très belles larmes glissent le long de la paroi du verre, signe d'une bonne teneur en sucre. Le nez complexe présente une multitude d'arômes tels le miel, l'ananas, les fruits confits, légèrement marqué par le Botrytis. La bouche riche et d'une grande finesse dégage également une palette d'arômes incroyables. L'acidité présente équilibre le tout. D'une longueur interminable et sur des notes légèrement fumées, ce vin est remarquable de pureté et d'harmonie.
A l'approche des fêtes de fin d'année, ce grand liquoreux sera un parfait compagnon sur le traditionnel foie gras. A boire dès maintenant ou à garder en cave encore quelques décennies.

Corton "grand cru" -blanc- Domaine Maillard Père et Fils 2002

Le domaine a été créé en 1952 par Daniel Maillard et s'étend aujourd'hui sur 19 hectares répartis sur sept villages de la Côte de Beaune en Bourgogne. Le Corton est une appellation grand cru qui produit des vins rouges et blancs sur les communes de Aloxe-Corton, Ladoix-Serrigny et Pernand-Vergelesses sur un sol marno-calcaire. Seulement 5 ou 6 producteurs élaborent du Corton blanc réparti sur 2,6ha au total, d'où la rareté de ce vin. Le domaine Maillard n'en cultive que 0,34ha situés sur le lieu dit "Les Renardes", ce qui fait environ 1500 bouteilles par an. Issu de l'unique cépage blanc chardonnay, il est vendangé manuellement et vinifié en fûts. L'élevage se poursuit en fûts neufs durant 12 à 18 mois.

Le nez est discret voire légèrement fermé. Le bouquet dégage des notes herbacées, citronnées, de sous bois et toastées. Il a besoin d'aération pour s'ouvrir et s'exprimer. La bouche est ample et évoluée sur de magnifiques arômes de brioche beurrée, typique d'un grand chardonnay élevé en fûts. La finale magnifique est d'une longueur incroyable.

Un grand vin blanc de gastronomie qui pourra s'apprécier jeune ou après quelques années pour ses arômes complexes et évolués.

Rivesaltes - M. Chapoutier 1981

La maison M. Chapoutier, fondée en 1808 et située à Tain l'Hermitage produit également d'autres vins que ces grands classiques de la Vallée du Rhône. En l'occurrence ce Rivesaltes millésimé élaboré dans le Roussillon près de Perpignan (Pyrénées Orientales). Ce n'est pas vraiment un vin, mais plutôt un vin doux naturel (VDN) ou vin muté comme le Porto. La différence avec un vin "classique", c'est que la vinification des vins doux naturels se fait pas mutage. C'est à dire que la fermentation est stoppée par l'ajout d'alcool pur (à 96%), d'où un taux d'alcool plus élevé (16% vol. pour ce Rivesaltes). Il est issu du grenache noir cultivé sur des terrasses alluviales faites de petits galets roulés, de calcaire et de schiste mêlés. Après la vinification, l'élevage se fait à 50% en cuves et 50% en foudres pendant 24 mois.

La robe est d'un rouge grenat voire ambré avec des reflets tuilés dus à l'âge. Le nez riche et savoureux dégage des arômes de fruits cuits, de raisins secs et de pruneaux dans un ensemble très agréable. La bouche est bien équilibrée, avec un petit goût de rancio typique du Rivesaltes. L'alcool ne se fait pas trop ressentir grâce au bon équilibre. La finale longue et agréable est sur des notes fumées voire toastées et boisées.

Ce Rivesaltes de 28 ans est une vraie merveille, et s'appréciera aussi bien avec un dessert au chocolat qu'avec un foie gras.

Saumur -blanc- Domaine Langlois Chateau -vieilles vignes- 2003

Fondé en 1912 par Edouard Langlois et son épouse Jeanne Chateau, ce domaine de 73 hectares situé à Saint Hilaire Saint Florent proche de Saumur dans le val de Loire a été racheté en 1973 par la maison champenoise Bollinger. Ce Saumur blanc est issu de vignes de chenin blanc de plus de 35 ans d'âge situées sur le coteau calcaire de Saint Florent. La superficie de la parcelle fait 5 hectares et les rendements limités à 40hl/ha. Après une vendange manuelle et un tri successif dans la vigne, le vin est vinifié et élevé pendant près de 12 mois en fûts (chêne français provenant de la région Centre).

La robe jaune aux magnifiques reflets dorés est agrémentée de belles larmes grasses. Le bouquet complexe évoque des arômes de noisette, d'herbe fraîchement coupée et des notes de pain brioché. La bouche grasse et d'une belle trame aromatique est bien équilibrée avec la fraîcheur du chenin blanc qui rehausse ce côté frais dans un ensemble très agréable. La finale extrêmement longue se termine en velours sur des notes beurrées, briochées, voire toastées. Magnifique !

Un vin de gastronomie par excellence qui se mariera à merveille avec un saumon fumé. D'un excellent rapport qualité/prix, il est vendu 13,45€ au domaine.

Gigondas - Domaine Raspail-Ay 2003

Descendant de la famille Raspail à Gigondas (5 générations depuis 1850), Dominique Ay a repris ce domaine de 18 hectares en 1984. Ce beau vignoble est situé en contrebas des Dentelles de Montmirail sur un sol de type argilo-calcaire avec une exposition est-ouest. Les vignes âgées en moyenne de 45 ans, sont vendangées à la main avec un tri sur ceps. L'encépagement est constitué de 70% de grenache noir et complété par la syrah et le mourvèdre. Après une fermentation et une macération longues d'environ un mois, le vin est élevé entre 18 et 24 mois en vieux foudres de chêne d'une contenance de 40 à 130 hectolitres.

Ce Gigondas 2003 présente une robe rubis voire grenat, avec un nez légèrement évolué sur des arômes de fruits confits (prune, mûre) et des notes de kirsch et de torréfaction. Je pense que l'âge du vin et l'élevage en vieux foudres amènent ce côté oxidatif et torréfié. La bouche est grasse, puissante et d'une grande richesse avec un taux d'alcool bien présent (14% vol.). L'année de la canicule se fait légèrement ressentir par une petite lourdeur en fin de bouche. La finale est longue et généreuse sur des notes agréables d'épice et de sous-bois.

Un Gigondas d'un bon rapport qualité/prix à boire sans trop tarder sur un filet de bœuf au poivre (11e à la propriété).

Graves -blanc- Grand Enclos du Château de Cérons 2004

Le domaine est situé à Cérons, proche de Barsac au sud-est de Bordeaux. Autrefois rattaché au château de Cérons, ce domaine de 8 hectares a été racheté en 2000 par Giorgio Cavanna, un producteur de Chianti Classico en Toscane (Italie). L'encépagement est constitué de 55% sémillon, 35 à 40% sauvignon blanc et 5 à 10% sauvignon gris. Après la fermentation, au cours de leur élevage, les vins sont bâtonnés régulièrement afin d'offrir une douceur et une qualité aromatique supplémentaires.

La robe limpide est d'un jaune or voire paille. Le nez est magnifique, sur des arômes d'agrumes comme le citron vert et le pamplemousse, ainsi que de pêche blanche, rehaussé de notes beurrées et briochées dans un ensemble fin et délicat. En bouche, l'acidité est bien présente, signe que le vin se gardera encore quelques années, avec toujours ces notes d'agrumes qui remplissent le palais. Une finale longue se termine sur des notes de fruits exotiques et d'ananas. Un vin parfait pour accompagner un poisson noble grillé ou en sauce. Un Graves blanc très agréable et d'un excellent rapport qualité/prix (5,90e).

Premières Côtes de Bordeaux - Château Mont Pérat 2007

Voici le fameux Mont Pérat, un vin qui s'est fait connaître par le Manga "Les Gouttes de Dieu".
Pour raconter l'histoire rapidement, Shizuku Kanzaki, le héros du Manga, déguste pour la première fois à l'aveugle un Château Mont Pérat 2001, puis juste après, un Opus One 2000 (un grand vin californien issu de la collaboration entre Robert Mondavi et le Baron Philippe De Rothschild). Il est sans nul doute que Shizuku préfère le Mont Pérat, même si ce dernier coûte 10 fois moins cher et est beaucoup moins prestigieux que l'Opus One...
Le Château Mont Pérat fait partie de l'appellation Premières Côtes de Bordeaux dans l'Entre-Deux-Mers. L'assemblage est issu de 80% merlot, 10% cabernet sauvignon et 10 % cabernet franc de vignes âgées d'environ 30 ans. Pour augmenter la concentration, seulement 8 grappes de raisins restent sur le pied de vigne. Après une fermentation longue en cuves béton thermorégulées, l'élevage se poursuit 7 mois en barriques puis 7 mois en cuves, le tout sous les conseils du celèbre oenologue/consultant Michel Roland.
Une belle robe grenat foncé laisse une couleur de cerise noire le long de la paroi du verre. Le bouquet est très marqué par le fruit noir comme le cassis et la prune, avec quelques notes épicées. Après une bonne aération, d'agréables arômes torréfiés se dégagent. La bouche est ample et charnue avec une bonne astringence et une légère acidité dues à la jeunesse du vin. De beaux tanins soyeux tapissent le palais. La finale est longue avec d'agréables arômes de sous-bois et de cèdre.
Ce Mont Pérat 2007 est encore très jeune et demandera quelques années pour s'ouvrir et s'exprimer. Si vous en trouvez, n'hésitez pas une seconde. Par contre bon courage, car depuis la sortie du Manga "Les Gouttes de Dieu", plus de 90% des bouteilles sont exportées et vendues au Japon.
Acheté 14,50e chez un revendeur (pas de vente possible au Château).

Clin d'oeil sur le domaine A. et P. DE VILLAINE à Bouzeron

Ce domaine de la Côte Chalonnaise a été acheté en 1971 par Aubert De Villaine (qui par ailleurs est également co-gérant du domaine de La Romanée Conti) et exploite actuellement 21 hectares de vignes en agriculture biologique. La conversion en "bio" s'est faite en 1986. Une grande attention est apportée au raisin, qui est cultivé sans herbicides ni pesticides avec une sélection de cépages plantés sur les propres terroirs du domaine. La taille de la vigne est en Gobelet (car pour Pierre De Benoist, oenologue du domaine et diplômé en droit de la vigne et du vin, une taille en Guyot simple est moins qualitative car il n'y a qu'une sève montante alors que ce n'est pas le cas avec une taille en Gobelet). L'élaboration du vin est ensuite faite avec le plus grand respect possible. Les vendanges sont manuelles avec un tri rigoureux pour éliminer les grappes dont l'état sanitaire ou la maturité laisseraient à désirer.
La vinification est dite "naturelle", avec le moins d'intervention possible et sans levurage.
L'élevage se poursuit ensuite en foudres ou fûts de chêne et cuves pour les vins blancs et exclusivement en fûts pour les vins rouges.
Pierre De Benoist me raconte avec joie sa manière de concevoir et de produire des vins dans le plus pur respect de la tradition afin de faire ressortir le terroir qu'il affectionne tant à Bouzeron.

Bouzeron 2008 : Issu du cépage blanc aligoté, le domaine en produit 10 hectares sur les meilleurs coteaux de l'appellation. Le nez est floral et légèrement herbacé, ponctué d'une pointe de pêche. La bouche est très minérale voire iodée. La finale longue et magnifique en fait un beau vin blanc sec qui se gardera quelques années. Au passage, Pierre De Benoist me parle de plusieurs Bouzerons du domaine des années 80 et 90 dégustés récemment et qui furent d'une agréable surprise tant par leur potentiel de garde que par leur finesse au bout de tant de temps.

Rully -blanc- "Les Saint-Jacques" 2008 : Plantée en 1990, la vigne est une sélection de plants de chardonnay. Le lieu-dit "Les Saint-Jacques" est situé en pied de coteau (exposition Est), juste en dessous du Clos Saint-Jacques, l'un des 1er crus de Rully les plus renommés. Élevage en foudres et fûts de chêne dont 1/3 de fûts neufs. La robe est légèrement trouble car le vin vient d'être mis en bouteille spécialement pour la dégustation. Le nez est magnifique avec des arômes de fleurs et de fruits blancs comme la pêche voire la poire. La bouche est légèrement boisée. Ce Rully est tout en finesse.

Rully -blanc- "Les Saint-Jacques" 2007 : Le même vin, avec un an de plus. Les rendements de ce Rully 2007 sont de 38 hl/ha (donc très bas pour l'appellation). Le nez floral est toujours aussi séduisant que le millésime 2008. Les arômes sont légèrements évolués, avec un fruit moins explosif. La bouche ample et légèrement grasse est plus légère. Le vin est un peu fermé en bouche. La finale est d'une longueur incroyable avec un beau côté boisé. Un magnifique Rully blanc.

Bourgogne Côte Chalonnaise -rouge- "La Fortune" 2007 : Le lieu-dit "La Fortune" est juste à côté du lieu-dit "La Digoine", au nord du village de Bouzeron. Issu du cépage pinot noir, ce vin est non filtré. Le nez est magnifique et gourmand avec des notes de fraise, de framboise et de mûre typiques d'un beau pinot noir. La bouche ample au boisé fin est suivie d'une finale extrêmement longue et agréable.

Bourgogne Côte Chalonnaise -rouge- "La Digoine" 2008 : Les vignes de ce lieu-dit sont situées en pied de coteau en plein coeur du village de Bouzeron avec une orientation plein Est (cf. photo des vignes du lieu-dit en bas de page). Le sol est plus profond que le lieu-dit "La Fortune". La robe est légèrement trouble car le vin vient d'être mis en bouteille pour la dégustation. De beaux arômes de petits fruits rouges voire noirs sont suivis d'une touche boisée et de cuir dans un ensemble raffiné. La bouche ample et d'une belle texture laisse apparaître des notes confiturées de fraise et de cerise. La finale est longue avec une touche agréable de noyau de cerise. Un beau vin de garde.

Mercurey -rouge- "Les Montots" 2008 : Issu de vieilles vignes datant de 1945, ce lieu-dit est sur des coteaux assez prononcés et exposés au sud. Le vin a subi une cuvaison plus longue (15 jours) pour une meilleure extraction. Le nez est complexe et raffiné, avec un bouquet de fruits rouges rehaussé par des notes de cerise noire et de cuir. La bouche au boisé complexe est un peu charnue. Une légère astringence et de beaux tanins sont présents. La finale est très longue et plaisante. Ce vin s'ouvrira peu à peu avec le temps.

Clin d'oeil sur le domaine LAMARCHE à Vosne Romanée

Situé à Vosne Romanée (en Bourgogne), le domaine Lamarche produit 14 vins différents sur 11 hectares, répartis sur plusieurs appellations de la Côte de Nuits et uniquement vinifiés en rouge à base du cépage roi de Bourgogne : le pinot noir.
Depuis 1797, ce domaine familial élabore les plus prestigieux vins de Bourgogne dont le célèbre grand cru "La Grande Rue", monopole du domaine situé à Vosne Romanée entre La Romanée Conti et La Tâche.
Nicole Lamarche a repris la succession de son père (François Lamarche) en 2007 pour toute la partie viti-vinicole. Après avoir vinifié les crus 2006 avec son père, elle se lance seule pour le millésime 2007. Ce fut son premier millésime, et comme elle le dit : "il fallait que j'assure, car on m'attendait au tournant". Donc elle procède à une baisse des rendements ainsi qu'à des tris successifs lors des vendanges (manuelles) pour ramener un raisin le plus beau et le plus sain possible au cuvier, le tout en culture raisonnée.
Pour la vinification, elle procède à des cuvaisons longues en cuves bois ou en cuves inox, thermo régulées.
L'élevage se fait ensuite dans les caves souterraines en fûts de chêne neufs et de plusieurs vins pendant 12 à 18 mois selon les années.
Après élevage, le vin est mis en bouteille sans collage ni filtration pour ne pas le "fatiguer" et pour qu'il garde tous ses arômes.

J'ai eu l'honneur de déguster tous les vins du millésime 2008 directement tiré des fûts.
Le millésime s'annonce plutôt bien, avec une jolie couleur, de beaux tanins et de magnifiques arômes de fruits rouges. Les vendanges ont débuté le 26 septembre 2008, avec un tri nécessaire à cause d'un été encore frais et pluvieux mais les quantités restent correctes. Une longue cuvaison a dûe être effectuée sur les différentes cuvées.

Bourgogne rouge 2008 : Un 100% pinot noir sur un sol argilo-calcaire. Les vignes de 35 ans d'âge sont situées à Vosne Romanée, mais de l'autre côté de la nationale 74. Le boisé est très présent au nez et en bouche. Ceci est dû à l'élevage en fûts de chêne. Viennent ensuite de magnifiques notes de fruits rouges. Un Bourgogne générique de grande classe !

Vosne Romanée 2008 : Cinq parcelles à l'est du village de Vosne Romanée sont assemblées pour cette cuvée 2008. Le boisé est discret et les tanins bien présents. Le vin a un côté charnu, qui s'assouplira avec le temps. Une finale longue et soyeuse.

Vosne Romanée 1er Cru "Les Suchots" 2008 : Ce premier cru est situé au nord du village, juste au dessus de La Romanée Saint Vivant. Le domaine en exploite 58 ares sur deux parcelles disposées en haut et en bas du lieu-dit. Un très joli nez de fruits rouges (fraise, cerise) rehaussé d'une note florale, le tout dans une grande finesse.

Vosne Romanée 1er Cru "Les Chaumes" 2008 : Ce premier cru est placé au sud du village, juste en dessous de La Tâche sur une superficie de 56 ares. Le nez, typique des premiers crus du domaine, exalte de belles notes de fruits rouges. La bouche est ample et racée. Comme le 1er Cru "Les Suchots", le vin est délicat et a un côté féminin.

Vosne Romanée 1er Cru "Les Malconsorts" 2008 : Les deux parcelles de ce 1er cru sont contre La Tâche (partie sud) sur 50 ares. Le nez est un peu plus sur le boisé avec un côté épicé. La bouche est bien construite et charnue. Ce vin a besoin d'un peu de temps pour s'ouvrir. La finale est longue et agréable.

Vosne Romanée 1er Cru "La Croix Rameau" 2008 : Premier cru enclavé dans La Romanée Saint-Vivant, au nord du village sur 21 ares. Le nez est complexe avec une grande palette aromatique. La bouche est ronde avec un petit côté charnu. De légers tanins suivis d'une finale harmonieuse, en font un très beau 1er cru.

Nuits-Saint-Georges 1er Cru "Les Cras" 2008 : Situé au nord de Nuits-Saint-Georges, ce 1er cru a été acquis il y a peu de temps par la famille Lamarche (première vinification en 2006). Ce vin présente un côté plus austère que les Vosne Romanée 1er crus, avec une bouche légèrement boisée. Il est solide et a besoin de temps pour s'exprimer. La finale est ample et raffinée.



Echezeaux -Grand Cru- 2008 : Un assemblage de plusieurs parcelles sur 1 ha 35 pour ce grand cru de Flagey-Echezeaux. Le nez est magnifique et d'une grande finesse, sur des arômes de fraise et de violette. La bouche est onctueuse et raffinée. Ce vin parait très féminin et est déjà accessible. Un magnifique grand cru.

Clos De Vougeot -Grand Cru- 2008 : Les 1 ha 35 de domaine sont placés au sud du Clos du côté de Vosne Romanée. Ce grand cru s'annonce beaucoup plus puissant, avec un boisé intense et des notes d'épices. En bouche, une belle trame s'impose dans un ensemble ferme et charpenté. Fin de bouche longue et sur le fruit noir. Un vin beaucoup plus masculin que son voisin l'Echezeaux.

Grand Echezeaux -Grand Cru- 2008 : Le domaine possède 30 ares de ce grand cru situés entre le Clos De Vougeot et l'Echezeaux. Le nez évoque une corbeille de fruits rouges et un léger boisé, le tout dans une grande complexité aromatique. La bouche est serrée et ferme. La finale riche et d'une grande longueur en font un très beau grand cru.

La Grande Rue -Grand Cru- 2008 : Monopole du domaine Lamarche, il a été classé en grand cru en 1992. La parcelle est située sur Vosne Romanée entre La Romanée Conti et La Tâche, sur un sol argilo-calcaire. La superficie est de 1 ha65 avec des rendements ne dépassant pas 32 hl/ha, ce qui fait à peine 7000 bouteilles par an. La robe est sombre, développant de magnifiques arômes de framboise, de cerise, de fleurs, de boisé rehaussés par de belles notes d'épices fines. La bouche a un volume incroyable et est harmonieuse à souhait. On sent que ce vin n'a pas fini son élevage et qu'il a besoin de temps pour s'exprimer afin de délivrer tout son potentiel. La finale longue et majestueuse ne donne pas envie de le recracher !
Ce grand cru est digne de sa hiérarchie et est aussi passionnant et attachant que ses propriétaires...
Des vins et un domaine que je recommande vivement.

Pécharmant - Château Les Farcies du Pech' 2002

Le vignoble de Pécharmant est le plus ancien vignoble du bergeracois (sud-ouest). Son nom vient de l'association de deux mots : Pech et Armant. Pech est un nom celtique qui exprime l'aspect du sol, et Armant le nom de l'homme qui possédait ce vignoble avant le XIIIème siècle. Sur un terroir de sables et de graviers du Périgord, quatre communes ont le droit de produire du Pécharmant.

Le Château Les Farcies du Pech' compte 10 hectares de vignes composées de 40% cabernet sauvignon, 30% cabernet franc et 30% merlot. La vinification traditionnelle est suivie d'un élevage de 12 mois en fûts de chêne français.

La robe pourpre voire grenat, dégage immédiatement un nez de cabernet. Viennent ensuite des parfums de cassis, de mûre, de poivron et d'un boisé discret, le tout dans un ensemble agréable.

La bouche est ample et généreuse avec un côté fort et "alcooleux". Mais vu le bon équilibre du vin, il n'y a aucune lourdeur en bouche.

Ce Pécharmant a une belle finale, longue et agréable qui fait un peu penser à un cabernet d'Anjou.

Ce vin peut se garder encore plusieurs années sans problème. Dégusté à l'aveugle, il fut une belle surprise.

Graves rouge - Château Villa Bel-Air 2000

Le Château Villa Bel-Air est situé au sud-est de Bordeaux, au coeur de l'aire d'appellation "Graves".

La propriété existe depuis le XVIIIème siècle, mais a fait un grand bond en avant depuis son rachat en 1988 par Jean-Michel CAZES.

Les 50 hectares de vignes sont plantés sur un sol composé de graves garonnaises et d'un sous-sol argilo calcaire ferrugineux.

L'encepagement est composé de 40% cabernet sauvignon, 50% merlot et 10% cabernet franc.

Après une vinification traditionnelle et une macération longue de 20 jours, l'élevage est effectué en barriques neuves pendant 12 mois.

La robe est d'un pourpre profond, tellement sombre qu'elle ne permet pas de voir à travers.

Le nez complexe et légèrement évolué dégage des notes tertiaires, sur des arômes de fruits confits, de cuir et de boisés, nuancés en arrière-plan par des notes de tabac et de vanille.

La bouche chaleureuse aux tanins fondus est très séduisante.

La finale longue et riche laisse une agréable sensation de boîte à cigares et de notes fumées en bouche.

Un excellent Graves rouge qui se dégustera jusqu'en 2012, sur une belle pièce de viande rouge.

Vendu aux environs de 13e la bouteille.

Côtes du Ventoux - Domaine de Fondrèche - L'Eclat blanc 2006

Ce domaine de grande qualité possède un vignoble de 36 hectares répartis sur deux communes (Mazan et Mormoiron), en culture Biologique, c'est à dire sans désherbant ni pesticides et les amendements sont réalisés avec de la fumure organique 100% naturelle.

8 hectares de vignes sont cultivés sur des sables et des limons plus frais pour la production des vins blancs.

La cuvée l'Eclat est issue d'un assemblage de 60% grenache blanc et roussanne puis 40% clairette, avec une fermentation en barriques et un élevage en cuves sur lies totales pendant 6 mois.

La robe jaune paille présente un nez fin, herbacé et floral.

A l'aération, des arômes beurrés et de chèvrefeuille se dévoilent. Le nez est magnifique.

La bouche ample et généreuse dégage de belles notes boisées, le tout dans un ensemble équilibré.

La finale longue et agréable avec son côté brioché, en fait un vin blanc d'une grande finesse malgré sa légère lourdeur ressentie en fin de bouche.

Ce vin est un excellent Côtes du Ventoux blanc, vendu aux environs de 8e à la propriété.

Auxey-Duresses 1er Cru "Le Val" 2003 - Alain et Vincent CREUSEFOND

Auxey-Duresses (prononcé Aussey) est un village de la Côte d'Or dont le vignoble se trouve au centre de la Côte de Beaune, voisinant Volnay au nord et Meursault au sud. Le climat "Le Val" est orienté plein sud avec un sol très calcaire.

Le domaine CREUSEFOND à été créé en 1949 et possède actuellement une douzaine d'hectares de vignes.

Ce premier cru à la robe rubis et légèrement grenat présente des reflets encore jeunes.

Le bouquet expressif fait ressortir de beaux arômes de fruits rouges comme la cerise et la fraise, typiques d'un beau pinot noir de la Côte de Beaune. Un nez incroyablement jeune et dynamique.

Un bon moelleux en bouche ainsi qu'une légère acidité présente, en font un vin très équilibré. Les notes de fruits rouges se confirment en bouche avec un petit côté boisé en finale.

Le millésime 2003 se fait bien ressentir, mais les vendanges ont été faites à temps pour que cet Auxey-Duresses trouve un bel équilibre et un fruité agréable.

Peut se boire dès maintenant ou attendre quelques années.

Alsace Pinot Noir - Bernard SCHWACH - Domaine du Moulin de Dusenbach 2005

L'Alsace est surtout connue pour ses vins blancs, mais les rouges y occupaient une place considérable au Moyen Âge. Aujourd'hui, le pinot noir en Alsace représente 9,6 % des surfaces en production, soit 1440 hectares en 2005.

Bernard Schwach est propriétaire d'un vignoble de 28 hectares qui s'étend sur plus de 15 communes dans le Haut-Rhin en Alsace. Ce vin est issu de vieilles vignes et vinifié après un éraflage total et une longue macération assistée du traditionnel pigeage. Il subit un passage en barriques (provenant de l'Allier) pendant 9 mois.

Le premier nez de ce pinot noir est explosif, voir impressionnant avec de belles notes boisées et vanillées (dues à l'élevage en barriques), ainsi que des arômes de cassis et de mûre. Le bouquet est complexe et de bonne qualité.

La bouche est bien équilibrée, avec de beaux tanins fondus. La puissance et l'acidité le destine à la garde.

La finale est longue et très agréable sur de belles notes vanillées qui restent en bouche plusieurs secondes.

Ce magnifique pinot noir n'a rien à envier aux vins rouges de Bourgogne dans cette gamme de prix (13,00e chez le producteur). Je le conseille vivement.

Beaujolais-Villages Domaine des Nugues "Quintessence du Gamay" 2004

Le domaine se trouve sur la commune de Lancié. Il a été créé par Gérard Gelin après l'achat du Clos des Nugues en 1976. Aujourd'hui associé à son fils Gilles, ils produisent 28,25 hectares dont 18,25 ha en Beaujolais-Villages. Ils cultivent uniquement du gamay dont la moyenne d'âge est d'environ 50 ans, sur des sols à dominance granitique. "Quintessence du Gamay" est élaboré par Gilles Gelin en cuvée limitée à 4500 bouteilles. La cuvaison est plus longue pour une meilleure extraction (type Bourguignonne) et suivie d'un élevage en fûts de chêne.

La robe profonde et sombre déploie un nez de cerise, fraise et légèrement épicé. A l'aération, quelques notes faisandées se font ressentir dans un ensemble fin et élégant.

La bouche est opulente, corsée et assez puissante pour un Beaujolais-Villages. L'acidité présente laisse à penser que ce vin se gardera encore quelques années.

La finale est moyennement longue mais agréable, avec de belles notes tertiaires en fin de bouche.

Ce Beaujolais-Villages est vendu 8,00e au domaine. Une affaire à saisir vu le prix et la faible quantité produite...

Le classement de 1855

Il existe dans le Bordelais et plus précisément dans le Médoc, un classement des vins datant de 1855. C'est la chambre de commerce de Bordeaux qui a fait établir par des courtiers en vins ce classement lors de l'exposition universelle de Paris, sous le règne de l'empereur Napoléon 3.

Il est divisé en 5 catégories : 1er cru classé, 2ème cru classé, 3ème cru classé, 4ème cru classé, 5ème cru classé.
A l'époque, ce classement à été établi par rapport aux prix de vente des vins des châteaux les plus prestigieux afin de servir de repère aux courtiers et non pas aux consommateurs comme certains le pensent aujourd'hui. La différence "énorme" par rapport à un autre classement est qu'il prend en compte le prestige et le prix de vente des vins du château et en aucun cas le terroir (ou une parcelle délimitée) comme on peut le voir en Bourgogne, ou les moines (bénédictins et cisterciens) ont pu le faire il y a plusieurs siècles avec précision.

Après plus de 150 ans, ce classement reste inchangé (sauf le Château Mouton Rothschild à Pauillac qui est passé du rang de second cru au rang de premier cru en 1973). Il suscite malgré tout quelques polémiques car en 150 ans beaucoup de choses ont changé. Des parcelles de vignes se sont agrandies ou ont changé d'endroit. Certains châteaux n'ont pas évolué comme ils auraient dû avec le temps. De nombreux propriétaires et successeurs ont changé également, et très rarement, les fils d'écrivains sont eux mêmes de grands écrivains...

Ce classement est quand même toujours présent et beaucoup de châteaux font tout pour rester au niveau de leurs crus.

Voici la liste des châteaux classés en 1855 :

Premiers Crus
Château Lafite-Rothschild, Pauillac
Château Latour, Pauillac
Château Margaux, Margaux
Château Mouton Rothschild, Pauillac (Second cru en 1855, promu en premier cru en 1973)Château Haut-Brion, Pessac-Léognan, Graves (Pessac jusqu'en 1986)

Deuxièmes Crus
Château Rauzan-Gassies, Margaux
Château Rauzan-Ségla, Margaux (anciennement Château Rausan-Ségla)
Château Léoville Barton, St.-Julien
Château Léoville Las Cases, St.-Julien
Château Léoville Poyferré, St.-Julien
Château Durfort-Vivens, Margaux
Château Gruaud-Larose, St.-Julien
Château Lascombes, Margaux
Château Brane-Cantenac, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Pichon-Longueville, Pauillac
Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, Pauillac
Château Ducru-Beaucaillou, St.-Julien
Château Cos d'Estournel, St.-Estèphe
Château Montrose, St.-Estèphe

Troisièmes Crus
Château Kirwan, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château d'Issan, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Lagrange, St.-Julien
Château Langoa Barton, St.-Julien
Château Giscours, Margaux (Labarde-Margaux)
Château Malescot St. Exupéry, Margaux
Château Boyd-Cantenac, Margaux
Château Cantenac Brown, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Palmer, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château La Lagune, Haut-Médoc (Ludon)
Château Desmirail, Margaux
Château Calon-Ségur, St.-Estèphe
Château Ferrière, Margaux
Château Marquis d'Alesme Becker, Margaux

Quatrièmes Crus
Château Saint-Pierre, St.-Julien
Château Talbot, St.-Julien
Château Branaire-Ducru, St.-Julien
Château Duhart-Milon, Pauillac
Château Pouget, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château La Tour Carnet, Haut-Médoc (St.-Laurent)
Château Lafon-Rochet, St.-Estèphe
Château Beychevelle, St.-Julien
Château Prieuré-Lichine, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Marquis de Terme, Margaux

Cinquièmes Crus
Château Pontet-Canet, Pauillac
Château Batailley, Pauillac
Château Haut-Batailley, Pauillac
Château Grand-Puy-Lacoste, Pauillac
Château Grand-Puy Ducasse, Pauillac
Château Lynch-Bages, Pauillac
Château Lynch-Moussas, Pauillac
Château Dauzac Margaux (Labarde)
Château d'Armailhac, Pauillac (anciennement Château Mouton-Baronne-Philippe)
Château du Tertre, Margaux (Arsac)
Château Haut-Bages Libéral, Pauillac
Château Pédesclaux, Pauillac
Château Belgrave, Haut-Médoc (St.-Laurent)
Château de Camensac, Haut-Médoc (St.-Laurent) (anciennement Château Camensac)
Château Cos Labory, St.-Estèphe
Château Clerc-Milon, Pauillac
Château Croizet-Bages, Pauillac
Château Cantemerle entré dans le classement en 1856, Haut-Médoc (Macau)

Pauillac - Château Grand Puy Ducasse 2001 (5ème grand cru classé en 1855)

Le Château Grand-Puy Ducasse est situé en plein coeur de la ville de Pauillac avec 40 ha de vignobles répartis sur trois parcelles au nord et à l' ouest de la ville. Le Château produit environ 130 000 bouteilles/an avec un assemblage de 60% cabernet-sauvignon et 40% merlot sur un sol de croupes graveleuses.

Le millésime 2001 est bien réussi dans l' ensemble de l' appellation Bordelaise mais un peu moins sur Pauillac. L' argile du sous-sol a retenu l'eau et n' a pas permis au raisin d' atteindre une maturité idéale.

Ce vin est vêtu d'une robe rubis-pourpre au bouquet délicat de cassis, cèdre, cuir et de notes légèrement épicées à l' aération. Un ensemble qui en fait un très beau Pauillac au nez raffiné.

Il y a une bonne acidité en bouche avec des tanins présents et fondus, rehaussés d' un boisé modérément intense. La bouche reste quand même moins complexe et raffinée que le nez.

La finale est longue et élégante. Un grand plaisir en fin de bouche.

Ce Pauillac n' est pas complètement épanoui et demande d' être attendu encore quelques années.

Château Grand-Puy Ducasse reste généralement un vin accessible et d' un bon rapport qualité/prix pour un 5ème grand cru classé.

Châteauneuf-Du-Pape M. Chapoutier "La Bernardine" 1997

L' AOC Châteauneuf-Du-Pape autorise 13 cépages différents, mais Michel Chapoutier a préféré faire une cuvée entièrement composée de grenache pour ce cru 1997.

"La Bernardine" présente une robe grenat foncé (dûe à l' âge du vin), et quelques reflets pourpre.

Le nez expressif avec des arômes tertiaires et empyreumatiques (tels : cuir, sous-bois, fumé et tabac) est bien évolué mais reste très raffiné.

La bouche est ample et équilibrée, avec les arômes tertiaires précédemment cités qui se confirment. Finesse et complexité sont au rendez-vous.

La finale est longue, et laisse à penser que le vin tiendra encore quelques années.

Je conseillle de le boire maintenant pour son bouquet riche et complexe car le temps va lui faire perdre toute sa finesse et son élégance.

C'est un très beau Châteauneuf-Du-Pape dans un millésime intéressant.

Pinot Noir - Hacienda Araucano - "J & F Lurton" - Casablanca Valley - 2005

Ce vin vient de la région "Casablanca Valley", vers Santiago au Chili.

Il est fait par les frères Lurton (Jacques & François), propriétaires de plusieurs vignobles en Argentine, Chili (depuis 1997), Portugal, Espagne et en France (surtout à Bordeaux).

Pour l'histoire, cette cuvée se fait appeler "Araucano", qui est le nom du dernier peuple indigène au Chili.

La robe est rubis, typique d'un Pinot Noir de la côte de nuits.

De belles larmes coulent sur la paroi du verre, signe d'une bonne richesse en sucre et en alcool.

Le nez est puissant, évoquant des arômes de fruits très mûrs, voire confits. Quelques notes de figues et vanille sont également présentes.

La bouche est ronde, souple mais très concentrée. Les arômes de fruits très mûrs se confirment en bouche avec une finale longue et légèrement épicée.

Ce vin a une belle puissance aromatique dûe au climat chaud Chilien, mais sans jamais basculer dans la lourdeur comme certains vins de l'hémisphère sud.

On ressent bien la cépage Pinot Noir, mais à un degré de maturité extrême que l'on ne retrouvera jamais en France.

Ce vin est à découvrir pour son prix attractif de 10,50e.

Haut-Médoc "La Demoiselle de Sociando Mallet" 2003

Voici le second vin du Château SOCIANDO MALLET (Un second vin est un vin fait à partir de la même récolte que le grand vin du château, mais qui n'a pas passé les critères de sélection sévères de ce dernier).
Il est élaboré par Jean GAUTREAU avec une dominante de cabernet-sauvignon et de merlot sur un sol de graves et argilo-calcaire.
La robe rouge rubis aux reflets pourpre libère de beaux arômes de cassis, mûre et de cèdre.
La bouche est moyennement corsée avec une belle fraicheur et des tanins qui commencent à s'assouplir. Pour le millésime (année de la canicule), il y a un trés bon équilibre, sans aucune lourdeur.
Ce vin est à boire dès à présent ou se gardera encore quelques années sans problèmes, et peut se marier avec une belle pièce de boeuf.
Pour un prix aux environs de 10,50 euros (en 2005), ce Haut-Médoc est une bonne affaire.

Eiswein - Edelsuss "Nachtgold" 2004 Rheinhessen (QMP)

Voici ce que l'on appelle un vin de glace (Eiswein en allemand). Il provient d'une région très réputée en Allemagne pour ses vins blancs (La Rheinhessen ou Hesse Rhénane). La technique de l' Eiswein est de vendanger les grappes de raisin en décembre (généralement) et de nuit à -7°c pour que l'eau de la baie soit complètement glacée et donc qu'il y ait une plus grande concentration d'arômes lors de la vinification. De ce fait, le vin a un taux d'alcool moins élevé : 8,5 % d'alc. La robe est d'un jaune or magnifique. Au nez, les arômes de fruits blancs (pomme, abricot...) et de miel explosent. On ressent bien la concentration du raisin. Magnifique ! La bouche est extrêmement sucrée et douce. Une légère acidité est présente en bouche (grâce au climat frais de cette région Allemande), ce qui donne un très bon équilibre au vin. C'est du velours ! La finale est très longue. Sur un dessert aux fruits ce vin s'accorde à merveille. C'est un vin de glace que j'ai trouvé Chez E.Leclerc pour environ 14,5 euros. Donc autant vous dire que c'est une affaire en Or !

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Voici enfin mes commentaires, infos et notes de dégustations concernant le vin.
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A bientôt, Olivier Coulon.

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