L'appellation Ajaccio, située à l'ouest de l'île, couvre 239 hectares de vignes qui reposent essentiellement sur un sol granitique. D'un seul tenant, le Domaine Comte Peraldi se trouve aux portes d'Ajaccio. Sur environ 50 ha, le Comte Guy De Poix élabore de beaux vins rouges, blancs et rosés. Cette cuvée dégustée aujourd'hui est un vin rouge issu du cépage sciaccarello et du millésime 2005.
La robe rouge grenat est très claire et limpide. Suit un nez délicat sur des notes de baies rouges. Fin et très agréable, le nez pinote légèrement. La bouche est épicée, soyeuse et possède de beaux tannins fondus. La finesse que possède la bouche est typique d'un sciaccarello bien travaillé. Belle finale complexe et séduisante. Ce vin qui est un fleuron de l'appellation Ajaccio, fait penser, après quelques années en bouteille, à un grand Bourgogne au nez et à un grand vin de la Vallée du Rhône en bouche ! Je caractérise un peu, mais nous n'en sommes pas loin, pour donner un aperçu de cette belle cuvée. Je le conseille sur un rôti de boeuf, des grillades ou un fromage à pâte molle. Vendu environ 10€ la bouteille.
lundi 12 décembre 2011
dimanche 13 novembre 2011
Match France / Nouvelle-Zélande.
Lequel des deux sera le vainqueur ! |
Présentation des équipes :
France : Givry 1er Cru "Clos Jus" du Domaine Mouton 2008. Ce domaine de 10 ha situé à Givry est aujourd'hui une valeur sûre de l'appellation. C'est maintenant Vincent qui a repris le domaine familial qui existe depuis trois générations. Givry est une appellation "village" de la Côte Chalonnaise (Bourgogne) souvent sous-estimée qui produit des vins typiques et savoureux. Le vignoble de Givry est reconnu depuis Henri IV qui, dit-on, appréciait déjà ces vins. Les sols sont bruns calcaires et argilo-calcaires.
Nouvelle-Zélande : Marlborough "Pinot Noir" Framingham 2008. Cette maison créée en 1994 et située dans la Wairau Valley (sous-région de Marlborough, au nord de l'île du sud) appartient à Pernod Ricard Nouvelle-Zélande. On retrace l'origine de la viticulture en Nouvelle-Zélande au XXème siècle et plus exactement en 1819 lorsqu'un évêque français planta les premières vignes dans ce pays. Marlborough est la plus grande région viticole du pays. Le pinot noir est le 4ème cépage planté en Nouvelle-Zélande (524 ha sur 8200 ha au total).
Première précision avant de commencer : le Givry est bouché avec un bouchon en liège alors que le Marlborough est bouché avec une capsule vissée.
Nouvelle-Zélande (Marlborough "Pinot Noir" Framingham 2008) : la robe est d'une belle teinte rubis avec des reflets grenat. Le nez est très expressif et envoûtant sur d'agréables notes de fruits rouges compotés. A l'aération, une note de vanille se fait ressentir. La bouche est volumineuse mais sans excès avec une belle trame soyeuse. C'est un beau pinot noir qui sent le "soleil". Il y a toujours ces notes de fruits rouges compotés en bouche. L'équilibre est bon. Suit une magnifique finale boisée et vanillée (signe d'un élevage en fûts bien maîtrisé). C'est un vin à boire maintenant pour son beau côté fruité.
France (Givry 1er Cru "Clos Jus" du Domaine Mouton 2008) : la robe est d'une belle teinte rubis mais avec des reflets légèrement plus clairs que le Marlborough. Le nez est également bien expressif, avec moins de fruit présent. Je ressent des arômes de sous-bois et de baies rouges. Je trouve le nez plus fin mais moins flatteur. La bouche de ce Givry mise sur la finesse et sur la minéralité. Un peu légère, elle a quand même un bon équilibre avec des tanins fins et agréables. La finale est moyenne et trop vive. Son acidité et sa fraîcheur le destinent plus à la garde. A garder encore quelques années et à re-goûter...
Je préfère le pinot noir Néo-Zélandais (à l'heure actuelle !) pour son beau fruité et son équilibre mieux maîtrisé. La France joue plus la carte de la finesse et de l'élégance, avec une traduction du terroir peut-être plus importante que le vin de Nouvelle-Zélande. Je pense que ce Givry est encore trop jeune. Il pourra sûrement nous surprendre à condition d'avoir la patience de le laisser vieillir encore quelques années. La Nouvelle-Zélande joue plus sur le côté fruité du vin, voire démonstratif ! Mais je le préfère dans ces conditions de dégustation.
La Nouvelle-Zélande n'est pas championne du monde pour rien...
lundi 7 novembre 2011
Clin d'oeil sur l'appellation Echézeaux "Grand Cru"...
Situés en Côte d'Or, plus exactement en Côte de Nuits entre les grands crus de Vosne-Romanée et le Clos de Vougeot, les 35 hectares de ce Grand Cru bourguignon font partie de la commune de Flagey-Echézeaux. Ce climat fut créé au XII ème siècle par les moines cisterciens. Son nom vient de "chezaux", ce qui signifiait : "hameau" ou " groupe d'habitations".
Dans la continuité des Grands Crus de Vosne-Romanée et au dessus du Grand Echézeaux (à ne pas confondre car c'est un autre Grand Cru) l'Echézeaux est sur une pente assez prononcée entre 250 et 300 mètres d'altitude. Le sol est plutôt argilo-calcaire avec un revêtement caillouteux. La pente assez forte permet un bon drainage en cas de fortes pluies.
Le seul et unique cépage que l'on retrouve dans ce Grand Cru est le pinot noir. Il est extrêmement difficile à cultiver, mais interprète à merveille le terroir sur lequel il pousse. Autrefois, il y avait une petite parcelle (appelée "les Cruots") qui était plantée en blanc. Mais après la crise du phylloxera, tout le vignoble à été replanté en pinot noir.
Après vinification, l'Echézeaux est toujours élevé en fûts de chêne (de 228litres) neufs ou de plusieurs vins (suivant les domaines) pendant 12 à 18 mois.
Ce qui caractérise un Echézeaux est sa robe rubis, avec des nuances plus ou moins sombres suivant l'âge et le millésime. Assez jeune, les arômes évoquent souvent la violette, la rose, la cerise et la fraise. Avec le temps, le bouquet évolue sur des notes animales, de sous-bois voire de pruneau. Au palais, j'ai remarqué que ce Grand Cru se distinguait par sa finesse et son côté soyeux. Il est facilement reconnaissable à son élégance qui ferait presque penser à une belle dame ! La garde est d'environ d'une dizaine d'années et peut largement dépasser les 20 ans pour les grands millésimes.
Je conseille de le déguster entre 16° et 18°, sur un gibier à plumes, un agneau rôti, une côte de boeuf ou bien un fromage au lait cru. Il n'est pas nécessaire de le carafer. L'ouvrir juste avant le service est en général suffisant.
Les prix varient en général entre 40€ et 70€ la bouteille (au domaine). Par contre, certaines grandes cuvées comme un Echézeaux du Domaine de la Romanée-Conti du millésime 1990 se revendent facilement 600€ aux enchères.
Sachant qu'il y a environ 80 producteurs qui vinifient cette appellation, faites attention à bien choisir un bon domaine et aussi un bon millésime.
Voici une liste (exhaustive) de grands domaines produisant d'excellents Echézeaux : domaine Lamarche, dom. De La Romanée-Conti, dom. Mongeard-Mugneret, dom. Desaunay-Bissey, dom. A. Gros, dom. E. Rouget, dom. Méo-Camuzet, dom. Jayer, dom Confuron-Cotetidot, dom. Dujac...
Grands millésimes pour l'Echézeaux : 1978, 1989, 1990, 1996, 1999, 2002, 2005, 2009...?...
Dégusté récemment :
Echézeaux Grand Cru 2006 du Domaine Mongeard-Mugneret.
Ce domaine réputé est situé à Vosne-Romanée. Il produit chaque année environ 7000 bouteilles d'Echézeaux sur une superficie de 2,5 ha. Les vignes de pinot noir sont âgées de 25 à 60 ans. Les vendanges sont exclusivement manuelles. L'élevage se fait dans 40 à 50% de fûts de chêne neufs.
La robe a une belle teinte profonde et de couleur rubis. Un magnifique bouquet raffiné et intense dégage de belles notes de fruits rouges, voire de fleurs. La bouche est élégante et soyeuse. Suivent de beaux et délicats tanins. La finale est longue et splendide. Ce 2006 a besoin de quelques minutes d'aération dans un grand verre pour exprimer tous ses secrets. Même si le millésime n'est pas exceptionnel, le domaine a fait une très belle cuvée qui peut tenir encore une petite dizaine d'années. Très beau vin...
Nous voyons bien sur cette carte que le Grand Cru Echezeaux est situé dans la lignée des grands crus de Vosne-Romanée. |
Le seul et unique cépage que l'on retrouve dans ce Grand Cru est le pinot noir. Il est extrêmement difficile à cultiver, mais interprète à merveille le terroir sur lequel il pousse. Autrefois, il y avait une petite parcelle (appelée "les Cruots") qui était plantée en blanc. Mais après la crise du phylloxera, tout le vignoble à été replanté en pinot noir.
Après vinification, l'Echézeaux est toujours élevé en fûts de chêne (de 228litres) neufs ou de plusieurs vins (suivant les domaines) pendant 12 à 18 mois.
Ce qui caractérise un Echézeaux est sa robe rubis, avec des nuances plus ou moins sombres suivant l'âge et le millésime. Assez jeune, les arômes évoquent souvent la violette, la rose, la cerise et la fraise. Avec le temps, le bouquet évolue sur des notes animales, de sous-bois voire de pruneau. Au palais, j'ai remarqué que ce Grand Cru se distinguait par sa finesse et son côté soyeux. Il est facilement reconnaissable à son élégance qui ferait presque penser à une belle dame ! La garde est d'environ d'une dizaine d'années et peut largement dépasser les 20 ans pour les grands millésimes.
Je conseille de le déguster entre 16° et 18°, sur un gibier à plumes, un agneau rôti, une côte de boeuf ou bien un fromage au lait cru. Il n'est pas nécessaire de le carafer. L'ouvrir juste avant le service est en général suffisant.
Voici quelques beaux flacons d'Echézeaux Grand Cru... |
Sachant qu'il y a environ 80 producteurs qui vinifient cette appellation, faites attention à bien choisir un bon domaine et aussi un bon millésime.
Voici une liste (exhaustive) de grands domaines produisant d'excellents Echézeaux : domaine Lamarche, dom. De La Romanée-Conti, dom. Mongeard-Mugneret, dom. Desaunay-Bissey, dom. A. Gros, dom. E. Rouget, dom. Méo-Camuzet, dom. Jayer, dom Confuron-Cotetidot, dom. Dujac...
Grands millésimes pour l'Echézeaux : 1978, 1989, 1990, 1996, 1999, 2002, 2005, 2009...?...
Dégusté récemment :
Echézeaux Grand Cru 2006 du Domaine Mongeard-Mugneret.
Ce domaine réputé est situé à Vosne-Romanée. Il produit chaque année environ 7000 bouteilles d'Echézeaux sur une superficie de 2,5 ha. Les vignes de pinot noir sont âgées de 25 à 60 ans. Les vendanges sont exclusivement manuelles. L'élevage se fait dans 40 à 50% de fûts de chêne neufs.
La robe a une belle teinte profonde et de couleur rubis. Un magnifique bouquet raffiné et intense dégage de belles notes de fruits rouges, voire de fleurs. La bouche est élégante et soyeuse. Suivent de beaux et délicats tanins. La finale est longue et splendide. Ce 2006 a besoin de quelques minutes d'aération dans un grand verre pour exprimer tous ses secrets. Même si le millésime n'est pas exceptionnel, le domaine a fait une très belle cuvée qui peut tenir encore une petite dizaine d'années. Très beau vin...
mardi 1 novembre 2011
Pauillac - Château Lynch-Moussas 2004
Pauillac, commune du Bordelais qui se distingue en ayant sur ses terres trois des cinq premiers Grands Crus Classés du Médoc et des Graves. Et à environ trois kilomètres à l'ouest du centre se trouve le château Lynch-Moussas, 5ème Grand Cru Classé. Le domaine viticole de 40 ha est situé sur une belle croupe graveleuse avec une veine d'argile qui caractérise ce cru. L'encépagement est composé de deux tiers de cabernet-sauvignon et d'un tiers de merlot. Le vin est élevé pendant environ un an dans des barriques de chêne neuves à 55%. Actuellement, le château appartient à Philippe Castéja, également propriétaire du Château Battailley et président du Conseil des Grands Crus Classés du Médoc.
Ce 2004 se présente avec une belle robe profonde aux reflets grenat encore jeunes. Le nez mûr et ample développe d'agréables notes de fruits noirs, de cèdre et de vanille. La bouche possède du caractère et du volume, bien charpentée et avec de beaux tannins. Malgré ces sept années, il paraît encore très jeune et sur le fruit.
Un 5ème Grand Cru qui tient bien son rang. J'attendrai encore deux à trois ans pour le déguster sur un gibier ou sur des fromages pas trop forts.
Ce 2004 se présente avec une belle robe profonde aux reflets grenat encore jeunes. Le nez mûr et ample développe d'agréables notes de fruits noirs, de cèdre et de vanille. La bouche possède du caractère et du volume, bien charpentée et avec de beaux tannins. Malgré ces sept années, il paraît encore très jeune et sur le fruit.
Un 5ème Grand Cru qui tient bien son rang. J'attendrai encore deux à trois ans pour le déguster sur un gibier ou sur des fromages pas trop forts.
jeudi 6 octobre 2011
M. Chapoutier : Hermitage (blanc) "Chante-Alouette" 1999 & Crozes-Hermitage (rouge) "Les Meysonniers" 2005
Voici deux grands vins cultivés en agriculture biodynamique, emblématiques de la maison M. Chapoutier à Tain-l'Hermitage. Nous commencerons par l'Hermitage blanc de 1999. L'AOC (qui date de 1937) existe en rouge et en blanc et s'étend sur trois communes de la Drôme : Tain-l'Hermitage, Crozes-Hermitage et Larnage sur la rive gauche du Rhône. La superficie en production est d'environ 137 ha, mais le vin blanc est beaucoup plus confidentiel que le rouge. Cette cuvée "Chante-Alouette" est issue de l'unique cépage marsanne planté sur un vignoble qui repose sur un sol de loess avec une couche argilo-calcaire. Les raisins sont récoltés manuellement et à maturité. Un tiers est vinifié en fûts et le reste en cuves. Le vin est ensuite élevé 10 à 12 mois.
La robe jaune évoluée possède de beaux reflets de paille. Le nez est complexe. Se dégagent des notes de fenouil et de fleurs blanches assez délicates. La bouche est bien équilibrée avec une bonne trame aromatique. La finale est magnifique avec une fine touche beurrée qui apporte une grande finesse à l'ensemble. Un grand vin blanc de garde de la Vallée du Rhône à déguster sur un poisson noble en sauce ou une volaille cuisinée à la provençale.
Passons maintenant au Crozes-Hermitage rouge de 2005. Cette appellation beaucoup plus vaste, s'étend sur 11 communes autour de l'Hermitage. La cuvée "Les Meysonniers" est issue du cépage syrah (vignes âgées de 25ans) planté sur un côteau avec une légère pente orientée plein sud. Le sol est constitué d'un mélange d'argiles, de galets et de graviers. Les vendanges se font manuellement. Après une vinification traditionnelle, le vin est élevé 12 mois en cuves béton.
La robe rouge aux reflets grenat commence déjà à évoluer. De belles et grosses larmes descendent le long de la paroi. Le nez est puissant et expressif avec ses notes d'épices puis de fruits rouges compotés. La bouche volumineuse et chaleureuse à souhait possède une belle structure. La puissance de la bouche ferait presque penser à un Gigondas ! Suit une longue et belle finale épicée. Nous ne sommes pas en présence d'un Crozes fin et délicat mais plus sur un vin costaud, qui a du caractère. Certains diront un "vin d'homme" ! Je le conseille sur une viande rouge ou des grillades.
Ces deux belles bouteilles ont été dégustées à l'aveugle.
La robe jaune évoluée possède de beaux reflets de paille. Le nez est complexe. Se dégagent des notes de fenouil et de fleurs blanches assez délicates. La bouche est bien équilibrée avec une bonne trame aromatique. La finale est magnifique avec une fine touche beurrée qui apporte une grande finesse à l'ensemble. Un grand vin blanc de garde de la Vallée du Rhône à déguster sur un poisson noble en sauce ou une volaille cuisinée à la provençale.
Passons maintenant au Crozes-Hermitage rouge de 2005. Cette appellation beaucoup plus vaste, s'étend sur 11 communes autour de l'Hermitage. La cuvée "Les Meysonniers" est issue du cépage syrah (vignes âgées de 25ans) planté sur un côteau avec une légère pente orientée plein sud. Le sol est constitué d'un mélange d'argiles, de galets et de graviers. Les vendanges se font manuellement. Après une vinification traditionnelle, le vin est élevé 12 mois en cuves béton.
La robe rouge aux reflets grenat commence déjà à évoluer. De belles et grosses larmes descendent le long de la paroi. Le nez est puissant et expressif avec ses notes d'épices puis de fruits rouges compotés. La bouche volumineuse et chaleureuse à souhait possède une belle structure. La puissance de la bouche ferait presque penser à un Gigondas ! Suit une longue et belle finale épicée. Nous ne sommes pas en présence d'un Crozes fin et délicat mais plus sur un vin costaud, qui a du caractère. Certains diront un "vin d'homme" ! Je le conseille sur une viande rouge ou des grillades.
Ces deux belles bouteilles ont été dégustées à l'aveugle.
mardi 27 septembre 2011
Sauternes - Château d'Arche "Grand Cru Classé" 1999
Ce 2ème Grand Cru Classé est situé au coeur d'un vignoble de 40 hectares (dont 27 ha en production pour ce grand vin) sur les hauteurs du village de Sauternes. Le sol a une dominante de graves avec un sous-sol argilo-calcaire. L'âge moyen de la vigne est de 45 ans avec une répartition de 90% sémillon et 10% sauvignon blanc. Les rendements sont d'environ 17 hectolitres par hectare avec une densité de plantation de 6600 pieds par ha. La vinification et l'élevage (env 18 mois) sont effectués en barriques de chêne.
La robe jaune aux reflets dorés commence légèrement à évoluer. La teinte du disque est presque ambrée. Le nez est bien marqué par le botrytis (pourriture noble qui donne cette concentration en sucre si particulière aux Sauternes !) avec des notes de miel, de pain d'épices et de fruits confits. Le bouquet est fin et complexe, digne d'un grand vin liquoreux. La bouche volumineuse possède une petite pointe d'acidité qui rend le vin très digeste, sans écraser le palais. Les 14 % d'alcool ne se font absolument pas ressentir. Très bon équilibre malgré une petite note éthérée, un peu désagréable en fin de bouche. La finale est longue sur des notes de pain grillé.
Un Sauternes qui a bien évolué et qui a gardé une bonne fraîcheur, que je conseille de boire sans trop tarder. A déguster en apéritif ou sur un dessert aux abricots... Acheté 17€ en 2009.
La robe jaune aux reflets dorés commence légèrement à évoluer. La teinte du disque est presque ambrée. Le nez est bien marqué par le botrytis (pourriture noble qui donne cette concentration en sucre si particulière aux Sauternes !) avec des notes de miel, de pain d'épices et de fruits confits. Le bouquet est fin et complexe, digne d'un grand vin liquoreux. La bouche volumineuse possède une petite pointe d'acidité qui rend le vin très digeste, sans écraser le palais. Les 14 % d'alcool ne se font absolument pas ressentir. Très bon équilibre malgré une petite note éthérée, un peu désagréable en fin de bouche. La finale est longue sur des notes de pain grillé.
Un Sauternes qui a bien évolué et qui a gardé une bonne fraîcheur, que je conseille de boire sans trop tarder. A déguster en apéritif ou sur un dessert aux abricots... Acheté 17€ en 2009.
mercredi 25 mai 2011
Dégustation de cinq Grand Cru de Bourgogne...
"Récit d'une dégustation entre amis et grands amateurs de vins de Bourgogne"
La journée s'annonce bien. Dehors il fait beau et à l'intérieur, les beaux flacons attendent patiemment avant d'être dégustés et jugés par trois oenophiles...
Le premier vin est un blanc :
Un Chablis Grand Cru "Grenouille" du Château Grenouille 1994
Pour la petite histoire, le nom de ce "climat" viendrait du fait que le Serein (rivière qui coule au pied de ce grand cru) était infesté de grenouilles... D'où son nom.
Le Château Grenouille (7,2 ha sur les 9,3 ha que représente ce Grand Cru) appartient à la Chablisienne (cave coopérative de Chablis), qui assure la commercialisation de ces vins.
La robe est intense avec des reflets d'or et de paille. Le nez très agréable dégage des arômes de fleurs fanées, de fruits secs et de miel. L'ensemble est flatteur. Suit une bouche ample, riche mais légèrement oxydée. La finale est belle, longue, grasse et finement boisée. Ce grand blanc qui commence son déclin reste très agréable à mon goût et plaira aux amateurs de vin évolué et mature.
Nous rentrons maintenant dans l'univers des vins rouges avec ce deuxième Grand Cru :
Un Echézeaux 2004 du Domaine De La Romanée-Conti
Seulement 15 204 bouteilles (sur 4,5 ha, avec des rendements faibles d'environ 26,5 hl/ha)
de ce nectar ont étés récoltées en 2004. Les raisins (cultivés en agriculture biologique) ont étés vendangés entre le 2 et le 4 Octobre. Ils sont peu ou pas égrappés puis vinifiés longuement. Le vin ne subit qu'un seul soutirage et est ensuite entièrement vieilli en fûts de chêne neufs pendant 18 mois.
La robe de ce 2004 est très claire, avec une légère trace d'évolution. A la couleur, on dirait un vin de plus de 10 ans. Mais ne nous fions pas aux apparences... Le premier nez est expressif et très agréable. A l'aération, de belles et délicates notes de fruits rouges (griotte et cerise), de violette et de rose explosent au nez. L'ensemble forme un magnifique bouquet fin et raffiné. C'est ça la magie d'un grand Bourgogne ! La bouche est bien équilibrée avec de l'astringence et de l'acidité qui rehaussent l'ensemble. La finale est incroyablement longue et de belle intensité. Superbe !
Troisième vin:
Un Grands-Echézeaux 2001 du Domaine Gros Frère et Soeur
La vigne de ce domaine est située le long du mur du Clos-de-Vougeot sur moins de 0,37ha (soit environ 1700 bouteilles par an).
La robe de ce 2001 est d'un rouge assez profond. Ce vin parait beaucoup plus jeune que l'Echézeaux 2004 ! Le nez est expressif et puissant. Des arômes de fruits noirs et de sous bois se font ressentir. L'ensemble est assez fort, voire masculin. La bouche est un peu fermée et alcoolisée. A l'aération, le vin devient plus facile et plus ample. Il est jeune et a besoin de temps pour s'exprimer. La finale est longue et agréable sur des notes de boisés et de fumés. Je pense que ce 2001 est encore un peu jeune et demande à être attendu encore quelques années.
Quatrième vin :
Quatrième vin :
Une Romanée-Saint-Vivant 1989 du Domaine De La Romanée-Conti
20 560 bouteilles de ce Grand Cru ont étés produites en 1989. Le domaine cultive 5,28 ha de vignes sur les 9,30 ha que forme ce Grand Cru de la Romanée-Saint-Vivant. Les vignes se trouvent juste en dessous de la Romanée-Conti et des Richebourg. Avec ce grand vin, nous rentrons dans l'histoire monastique et viticole Bourguignonne. Les premières vignes ont étés plantées en 1512 par les moines du prieuré de Saint-Vivant et les limites du Clos de Saint-Vivant restent inchangées jusqu'à nos jours.
La robe de ce 1989 est claire, légèrement tuilée aux reflets grenat. Le nez est oxydé, sur des notes de fleurs fanées. Les arômes ont évolué et je pense que ce vin n'a pas été conservé dans les meilleures conditions possibles. Un 1989 ne devrait pas paraître aussi fatigué. Le nez reste quand même plaisant et délicat. La bouche est ouverte et de consistance moyenne. Suit une finale longue et légère à la fois. Cette grande dame est en fin de vie. Dommage !
Cinquième vin :
Un Richebourg 2006 du Domaine Gros Frère et Soeur
Nous avons décidé d'ouvrir cette bouteille pour ne pas rester sur une déception. Même si l'ont savait que ce 2006 allait paraître jeune et difficile à se livrer.
Nous avons décidé d'ouvrir cette bouteille pour ne pas rester sur une déception. Même si l'ont savait que ce 2006 allait paraître jeune et difficile à se livrer.
Le domaine Gros situé à Vosne-Romanée cultive 0,69 ha de pinot noir sur ce grand cru (le Richebourg est planté sur une superficie total de 7,40 ha).
La robe est parée d'un beau rouge rubis foncé avec des reflets violacés. Jolie teinte avec quelques fines larmes. Suit un nez épicé, rehaussé par un fruité noir et des notes de sous bois. Les arômes sont fermés et le vin a besoin d'être bien aéré pour délivrer toute sa richesse. La bouche est intense et astringente. Ce vin riche est constitué d'une bonne trame aromatique. La finale est longue et limite un peu dure. Ce 2006 est très jeune et il faudra patienter plusieurs années avant qu'il se livre complètement. Avec ce Richebourg, nous reconnaissons bien la patte du producteur. Nous avons la même intensité et la même puissance que le Grands-Echézeaux 2001. C'est ce que l'on peut appeler la signature du vigneron...
La robe est parée d'un beau rouge rubis foncé avec des reflets violacés. Jolie teinte avec quelques fines larmes. Suit un nez épicé, rehaussé par un fruité noir et des notes de sous bois. Les arômes sont fermés et le vin a besoin d'être bien aéré pour délivrer toute sa richesse. La bouche est intense et astringente. Ce vin riche est constitué d'une bonne trame aromatique. La finale est longue et limite un peu dure. Ce 2006 est très jeune et il faudra patienter plusieurs années avant qu'il se livre complètement. Avec ce Richebourg, nous reconnaissons bien la patte du producteur. Nous avons la même intensité et la même puissance que le Grands-Echézeaux 2001. C'est ce que l'on peut appeler la signature du vigneron...
jeudi 3 mars 2011
Mes coups de coeur du mois...
Avant de devenir producteur et négociant en vins, Gerard Bertrand pratiquait le rugby en niveau professionnel. Mais nous sommes loin des stades avec ce magnifique Corbières qui est issu du terroir de Boutenac et fait avec trois cépages complémentaires que sont le carignan (40%), la syrah (30%) et le grenache (30%). Après la vinification, le vin est mis en barriques pour une durée de 10 à 12 mois selon les millésimes. La robe rouge profond dégage un nez gourmand d'une grande complexité sur des notes confiturées de cassis et de framboise. Suit une bouche ample, fruitée et de bonne structure. Grande concentration et équilibre en finale. J'ai rarement bu un aussi bon vin rouge du Languedoc. environ 10€ 17/20
Vin de Pays de Vaucluse "Les Plans" Domaine Santa Duc 2007
Yves Gras est réputé pour élaborer de magnifiques Gigondas. Mais pour ce vin de Pays, les parcelles sont situées en majorité sur la commune de Roaix (pour le grenache et le merlot) et d' assemblage de diverses origines. Cette cuvée est issue d'un assemblage de grenache (50%), syrah (25%), merlot (15%) et cabernet (10%). L'élevage se fait en cuve sur lies fines et se poursuit en bouteilles. La robe est d'une belle teinte rubis/grenat. Nez assez expressif sur de belles notes poivrées et de fruits noirs. Bouche ample et riche, dotée d'un très bon équilibre. L'ensemble est croquant avec une agréable finale aux tanins fins. Un excellent vin de Pays à découvrir sur une viande rouge ou un plat relevé. 5,90€ 16/20
Bourgogne (blanc) Domaine Leflaive 2004
Depuis 1990 Anne Claude Leflaive élabore les plus beaux vins blancs de Bourgogne sur la commune de Puligny-Montrachet. Cette cuvée "générique" est faite avec de jeunes vignes de chardonnay cultivées en biodynamie sur des sols argilo-calcaires. Les vendanges sont manuelles. La fermentation alcoolique se déroule en fûts de chêne (dont 12% de fûts neufs). Le vin est ensuite élevé 12 mois en fûts puis 6 mois supplémentaires en cuves où il est préparé pour la mise en bouteilles. La robe jaune doré est d'un éclat scintillant. Le nez légèrement fermé dégages de fines notes florales à l'aération. Par contre, la bouche est grandiose ! Une explosion d'arômes de fleurs, de brioche beurrée, de boisé, avec un équilibre incroyable. Le vin paraît encore très jeune et n'a pas l'air de livrer tous ses secrets. La finale est interminable avec ses magnifiques notes d'élevage bien maîtrisées et encore très présentes. Ce grand Bourgogne blanc en ferait "rougir" plus d'un lors d'une dégustation "étiquette cachée". Vendu 34€ chez les rares cavistes qui peuvent s'en procurer. 18/20
dimanche 20 février 2011
Pessac-Léognan - Château Olivier 1999 (blanc) et 1997 (rouge)
Ce Grand Cru Classé de Graves situé à Léognan au sud de Bordeaux possède un beau château datant du XIIème siècle. Le domaine de 210 hectares exploite environ 44 ha de vignes (1/3 vin blanc et 2/3 vin rouge) sur des sols de graves günziènnes et argilo-calcaires. Deux oenologues se répartissent la tâche : Denis Dubourdieu pour les vins blancs et Guy Guimberteau pour les vins rouges.
Château Olivier blanc 1999 : 48% sémillon, 44% sauvignon et 8% muscadelle. La vinification se fait en barriques (en partie neuves) et l'élevage sur lies avec bâtonnage hebdomadaire. La robe est brillante dorée, avec des reflets de couleur jaune paille due à l'évolution du vin. De belles larmes coulent le long de la parroi du verre. Le nez est complexe et déjà un peu évolué. A l'aération, quelques notes discrètes de buis, de fruits exotiques et un soupçon de beurre se dégagent. Le bouquet est fin et raffiné sur des arômes tertiaires (arômes apportés par l'élevage et le vieillissement en bouteille). La bouche est ample et dotée d'un très bon équilibre. Belle trame acide et minérale qui procure une douceur au palais. La finale est magnifiquement toastée et de longueur moyenne. Ce 1999 s'est bien conservé mais je conseille de le boire dans l'année car il est à son apogée. Il sera parfait sur un turbot à la crème.
Château Olivier rouge1997 : 51% cabernet sauvignon, 41% merlot et 8% cabernet franc. Vinification en cuves inox et élevage en barriques de chêne (225 litres). Robe d'un rouge profond aux reflets rubis/grenat. Belle matière colorante, avec de fines larmes. Suit un bouquet très expressif sur de magnifiques notes tertiaires. Arômes complexes de réglisse, de cuir, de truffe, de tabac et de cassis. Douce et moyennement corsée, la bouche présente un fruité doux. Les tanins sont fondus et soyeux. La finale est toute en velours et agréable. Malgré un millésime moyen dans le Bordelais, ce Pessac-Léognan rouge a un vrai potentiel. Il se dégustera d'ici 2 à 3 ans sur une belle pièce de boeuf.
Château Olivier blanc 1999 : 48% sémillon, 44% sauvignon et 8% muscadelle. La vinification se fait en barriques (en partie neuves) et l'élevage sur lies avec bâtonnage hebdomadaire. La robe est brillante dorée, avec des reflets de couleur jaune paille due à l'évolution du vin. De belles larmes coulent le long de la parroi du verre. Le nez est complexe et déjà un peu évolué. A l'aération, quelques notes discrètes de buis, de fruits exotiques et un soupçon de beurre se dégagent. Le bouquet est fin et raffiné sur des arômes tertiaires (arômes apportés par l'élevage et le vieillissement en bouteille). La bouche est ample et dotée d'un très bon équilibre. Belle trame acide et minérale qui procure une douceur au palais. La finale est magnifiquement toastée et de longueur moyenne. Ce 1999 s'est bien conservé mais je conseille de le boire dans l'année car il est à son apogée. Il sera parfait sur un turbot à la crème.
Château Olivier rouge1997 : 51% cabernet sauvignon, 41% merlot et 8% cabernet franc. Vinification en cuves inox et élevage en barriques de chêne (225 litres). Robe d'un rouge profond aux reflets rubis/grenat. Belle matière colorante, avec de fines larmes. Suit un bouquet très expressif sur de magnifiques notes tertiaires. Arômes complexes de réglisse, de cuir, de truffe, de tabac et de cassis. Douce et moyennement corsée, la bouche présente un fruité doux. Les tanins sont fondus et soyeux. La finale est toute en velours et agréable. Malgré un millésime moyen dans le Bordelais, ce Pessac-Léognan rouge a un vrai potentiel. Il se dégustera d'ici 2 à 3 ans sur une belle pièce de boeuf.
mercredi 16 février 2011
Citation de la semaine :
"Pour connaître l'origine et la qualité du vin, il n'est pas nécessaire de boire le tonneau entier".
Oscar Wilde
Oscar Wilde
mardi 15 février 2011
Limoux - Exception des Quatre Clochers - Sieur d'Arques 2007
Voici un vin blanc du Languedoc issu d'une appellation peu connue et élaboré par les Caves du Sieur d'Arques à Limoux, juste en dessous de Carcassonne. C'est un 100% chardonnay élevé 12 mois en fûts de chêne.
Ce 2007 possède une très jolie robe limpide et brillante aux reflets dorés. Suit un nez riche et savoureux, rehaussé de magnifiques notes beurrées, de pain grillé et de noisette, signe d'un beau chardonnay élevé en fûts de chêne. A l'aération, une légère touche florale comme l'acacia se fait ressentir. La bouche est dotée d'un bon équilibre. Le gras est soutenu par l'acidité. Par contre, le bois domine un peu trop l'ensemble. La finale est longue et soyeuse.
Ce Limoux est un vrai vin de caractère qui se gardera aisément 3 à 4 ans de plus. Je le conseille sur un saumon grillé au beurre, une daurade au fenouil ou même un poulet à la crème. Acheté 8€ lors d'une foire aux vins.
Ce 2007 possède une très jolie robe limpide et brillante aux reflets dorés. Suit un nez riche et savoureux, rehaussé de magnifiques notes beurrées, de pain grillé et de noisette, signe d'un beau chardonnay élevé en fûts de chêne. A l'aération, une légère touche florale comme l'acacia se fait ressentir. La bouche est dotée d'un bon équilibre. Le gras est soutenu par l'acidité. Par contre, le bois domine un peu trop l'ensemble. La finale est longue et soyeuse.
Ce Limoux est un vrai vin de caractère qui se gardera aisément 3 à 4 ans de plus. Je le conseille sur un saumon grillé au beurre, une daurade au fenouil ou même un poulet à la crème. Acheté 8€ lors d'une foire aux vins.
samedi 5 février 2011
Mes coups de coeur du mois...
Côtes Du Jura (rouge) Domaine de Savagny - 2005 :
Ce très joli pinot noir est élaboré par la compagnie des grands vins de Jura à Crançot, près de Château-Chalon.
La robe possède une belle teinte rubis/grenat. Nez très expressif et d'une grande finesse. A l'aération, d'agréables notes de fruits rouges et de sous-bois se font ressentir. En bouche, le vin se montre très élégant avec une légère trame serrée et de soyeux tanins. Ce 2005 a gardé une grande fraîcheur. Finale longue et boisée avec une fine astringence. Un excellent pinot noir du Jura qui n'a pas fini d'évoluer et qui se conservera encore 5 bonnes années. Sera parfait sur un poulet ou une dinde rôtie. (6,10€ au domaine). 16/20
Bourgogne (blanc) Chardonnay - Dominique Laurent - 2008 :
Ce grand négociant/éleveur situé à Gevrey-Chambertin élabore également des cuvées de Bourgogne "génériques" en blanc et en rouge. Ce 100% chardonnay est issu de vieilles vignes et est élevé en fûts de chêne.
Belle robe or pâle, brillante et limpide. Le nez révèle des notes d'agrumes, de fleurs et un soupçon d'arôme de miel. Malheureusement, l'ensemble est un peu lourd et manque de complexité. Ce 2008 possède une bonne matière en bouche et est assez riche. Belle finale boisée et vanillée. Une légère lourdeur se fait ressentir au bout de quelques secondes, avec un côté désagréable qui pourrait faire penser à un excès de soufre (sulfite) ! Cette bouteille a peut-être un défaut, mais je m'attendais à mieux pour un vin signé Dominique Laurent, même pour un simple Bourgogne. Vendu 7€. (Pas de note !)
Ce très joli pinot noir est élaboré par la compagnie des grands vins de Jura à Crançot, près de Château-Chalon.
La robe possède une belle teinte rubis/grenat. Nez très expressif et d'une grande finesse. A l'aération, d'agréables notes de fruits rouges et de sous-bois se font ressentir. En bouche, le vin se montre très élégant avec une légère trame serrée et de soyeux tanins. Ce 2005 a gardé une grande fraîcheur. Finale longue et boisée avec une fine astringence. Un excellent pinot noir du Jura qui n'a pas fini d'évoluer et qui se conservera encore 5 bonnes années. Sera parfait sur un poulet ou une dinde rôtie. (6,10€ au domaine). 16/20
Bourgogne (blanc) Chardonnay - Dominique Laurent - 2008 :
Ce grand négociant/éleveur situé à Gevrey-Chambertin élabore également des cuvées de Bourgogne "génériques" en blanc et en rouge. Ce 100% chardonnay est issu de vieilles vignes et est élevé en fûts de chêne.
Belle robe or pâle, brillante et limpide. Le nez révèle des notes d'agrumes, de fleurs et un soupçon d'arôme de miel. Malheureusement, l'ensemble est un peu lourd et manque de complexité. Ce 2008 possède une bonne matière en bouche et est assez riche. Belle finale boisée et vanillée. Une légère lourdeur se fait ressentir au bout de quelques secondes, avec un côté désagréable qui pourrait faire penser à un excès de soufre (sulfite) ! Cette bouteille a peut-être un défaut, mais je m'attendais à mieux pour un vin signé Dominique Laurent, même pour un simple Bourgogne. Vendu 7€. (Pas de note !)
lundi 31 janvier 2011
Bordeaux Supérieur - Grand Vin De Reignac 2007
J'ai découvert ce vin rouge récemment en regardant un reportage vidéo sur une dégustation à l'aveugle des plus grands vins de Bordeaux organisée par le grand jury Européen, un comité de dégustation rassemblant les 15 meilleurs dégustateurs Européens. Ce fameux vin de Reignac (à 14,90€ la bouteille) est arrivé en deuxième position devant le Château Mouton Rothschild (210€), Château Petrus (1521€), Château Margaux (273€) et bien d'autres Grands Cru Classés de Bordeaux...
Ce domaine de 80 hectares est situé à Saint-Loubès, à la pointe nord de l'appellation Entre-Deux-Mers entre Dordogne et Garonne. Merlot (75%) et cabernet sauvignon (25%) sont plantés sur les meilleurs terroirs argilo-calcaires et graveleux du secteur. Sous les conseils du grand oenologue Michel Rolland le vin est vinifié pour 30% de la récolte en barriques de chêne neuf et les 70% restant en petites cuves inox, puis le vin est ensuite élevé 19 mois en barriques neuves.
Ce 2007 possède une robe pourpre extrêmement sombre. Suit un nez puissant et expressif sur des notes de fruits noirs comme la mûre et le cassis. La bouche est franche, riche et agréablement toastée, signe d'un élevage bien maîtrisé. L'ensemble est bien équilibré avec de beaux tanins. Très belle finale longue, élégante et vanillée.
Ce Bordeaux Supérieur surpasse bon nombre de Crus Classés et reste d'un excellent rapport qualité/prix. Comme quoi, même à Bordeaux il est possible de trouver de grands vins accessibles...
Ce domaine de 80 hectares est situé à Saint-Loubès, à la pointe nord de l'appellation Entre-Deux-Mers entre Dordogne et Garonne. Merlot (75%) et cabernet sauvignon (25%) sont plantés sur les meilleurs terroirs argilo-calcaires et graveleux du secteur. Sous les conseils du grand oenologue Michel Rolland le vin est vinifié pour 30% de la récolte en barriques de chêne neuf et les 70% restant en petites cuves inox, puis le vin est ensuite élevé 19 mois en barriques neuves.
Ce 2007 possède une robe pourpre extrêmement sombre. Suit un nez puissant et expressif sur des notes de fruits noirs comme la mûre et le cassis. La bouche est franche, riche et agréablement toastée, signe d'un élevage bien maîtrisé. L'ensemble est bien équilibré avec de beaux tanins. Très belle finale longue, élégante et vanillée.
Ce Bordeaux Supérieur surpasse bon nombre de Crus Classés et reste d'un excellent rapport qualité/prix. Comme quoi, même à Bordeaux il est possible de trouver de grands vins accessibles...
jeudi 27 janvier 2011
Citation de la semaine :
"Le vin est un professeur de goût, il est le libérateur de l'esprit et l'illuminateur de l'intelligence".
Paul Claudel
mardi 25 janvier 2011
Côte de Brouilly - Domaine Pierre-André Dumas "C de BY - Alchimie" 2007
Créée en 1958 par Michel Dumas (le père), l'exploitation a été reprise en 1999 par Pierre-André et Céline Dumas, qui conduisent les 15 ha de vignes en culture raisonnée. Seulement 1 ha de gamay est cultivé par le domaine en Côte de Brouilly, sur des arènes granitiques. Après une vinification Beaujolaise traditionnelle (macération semi-carbonique), le vin est ensuite élevé en fûts de chêne (de 2 ans d'âge) durant 18 mois.
La robe présente une belle teinte rouge, avec des reflets légèrement évolués. Le premier nez est d'une grande finesse avec d'agréables notes de griottes, de boisés et d'épices fines. L'élevage en fûts se fait ressentir, avec des notes plaisantes vanillées. La bouche est soyeuse, bien équilibrée et pinotte légèrement (quand on dit qu'un Beaujolais "pinotte", c'est qu'il présente un bouquet fin et agréable qui fait penser au pinot noir de Bourgogne). Tanins fondus en fin de bouche, avec une bonne vivacité. Le millésime 2007 fait bien ressortir la nervosité du gamay avec ce côté vif en bouche mais qui contribue à l'équilibre du vin et qui n'est pas déplaisant.
Une agréable surprise pour ce Côte de Brouilly qui peut se boire dès aujourd'hui ou se conserver encore 5 ans. Vendu 9€ au domaine.
La robe présente une belle teinte rouge, avec des reflets légèrement évolués. Le premier nez est d'une grande finesse avec d'agréables notes de griottes, de boisés et d'épices fines. L'élevage en fûts se fait ressentir, avec des notes plaisantes vanillées. La bouche est soyeuse, bien équilibrée et pinotte légèrement (quand on dit qu'un Beaujolais "pinotte", c'est qu'il présente un bouquet fin et agréable qui fait penser au pinot noir de Bourgogne). Tanins fondus en fin de bouche, avec une bonne vivacité. Le millésime 2007 fait bien ressortir la nervosité du gamay avec ce côté vif en bouche mais qui contribue à l'équilibre du vin et qui n'est pas déplaisant.
Une agréable surprise pour ce Côte de Brouilly qui peut se boire dès aujourd'hui ou se conserver encore 5 ans. Vendu 9€ au domaine.
lundi 17 janvier 2011
Haut-Médoc Château La Lagune 1995
3ème Grand Cru Classé en 1855, le Château La Lagune est une belle propriété du XVIIIème siècle détenue par Jean-Jacques Frey (du groupe Frey : Champagnes Ayala, Mondial Pêche, Azzaro...). On y cultive la vigne dès le XVIème siècle, sur un terroir de graves légers, de sables et de graviers. La superficie actuelle est d'environ 77 hectares plantés de cabernet sauvignon (55%), merlot (20%), cabernet franc (15%) et petit verdot (10%), pour une production annuelle de presque 400 000 bouteilles. Sous les conseils du grand oenologue Didier Dubourdieu, le domaine récolte et vinifie chaque parcelle, les rendements sont maîtrisés et les techniques d'agriculture raisonnées. Le vin est ensuite élevé 18 mois en barriques de chêne, dont environ 55% sont renouvelées chaque année. Ce Cru Classé du Médoc a un bon potentiel et reste surtout d'un bon rapport prix/plaisir. Un 1995 comme celui-ci est coté aux alentours de 37€ la bouteille.
La robe assez jeune est de couleur rubis aux reflets grenat. Au nez, de belles notes tertiaires tels le cèdre, le grillé et le fumé se déploient. La bouche est moyennement corsée avec de jolis tanins qui se fondent. Des arômes de fruits noirs et de kirsch ressortent en fin de bouche. La finale est élégante, longue et dotée d'un bon équilibre.
Ce séduisant Château La Lagune 1995 est à maturité, mais pourra également se boire dans les cinq années à venir. Il n'est pas obligatoire de le carafer mais je conseille de laisser la bouteille droite plusieurs heures avant la dégustation pour que le dépôt (naturel) descende au fond du flacon.
lundi 3 janvier 2011
Mes coups de coeur du mois...
Maranges 1er Cru "La Fussière" (rouge) -Domaine de la Canière- 2005
Cette appellation "village" située en Saône et Loire, fait partie intégrante de la Côte de Beaune. Elle regroupe en fait trois communes qui sont : Cheilly-Les-Maranges, Dezize-les-Maranges et Sampigny-les-Maranges. Sur des sols bruns calcaires et marno-calcaires, sont plantés du pinot noir pour les rouges et du chardonnay pour les blancs. Cette AOC (datant seulement de 1989) ne comporte que 7 climats classés en 1er Crus.
Le nez est très plaisant et expressif sur des notes de mûres et de framboises, suivi d'une fine touche boisée. Très belle texture en bouche, avec un bon équilibre et beaucoup d'ampleur. Suit une longue et riche finale.
Voici un très beau Maranges 1er Cru issu d'un grand millésime, qui se conservera aisément 5 ans de plus. 11,90€ lors d'une foire aux vins. 16/20
Chablis Grand Cru "Bougros" -Domaine du Colombier- 2007
Le Grand Cru Bougros (12,6 hectares au total) est celui qui est situé le plus à l'ouest des 7 Grands Crus que compte Chablis, à environ 150 mètres d'altitude et sur des sols enrichis par des colluvions argilo-pierreuses. Le domaine du Colombier géré par Guy Mothe et ses trois fils exploite environ 30 hectares de vignes (exclusivement en chardonnay) sur les coteaux du vignoble Chablisien.
La robe d'un jaune éclatant dégage un nez discret de fruits blancs, de fleurs, légèrement iodé. La bouche possède un bon fond minéral, qui balance avec des notes d'élevage encore présentes et assez agréables. Ce 2007 a une bonne persistance aromatique, malgré un millésime moyen pour la Bourgogne. J'ai préféré le 2006 que j'ai dégusté quelques mois auparavant, qui est un cran au dessus. Ce Grand Cru pourra facilement se garder 6 à 7 ans de plus et sera idéal sur une terrine de poisson. Vendu environ 25€. 16/20
Cette appellation "village" située en Saône et Loire, fait partie intégrante de la Côte de Beaune. Elle regroupe en fait trois communes qui sont : Cheilly-Les-Maranges, Dezize-les-Maranges et Sampigny-les-Maranges. Sur des sols bruns calcaires et marno-calcaires, sont plantés du pinot noir pour les rouges et du chardonnay pour les blancs. Cette AOC (datant seulement de 1989) ne comporte que 7 climats classés en 1er Crus.
Le nez est très plaisant et expressif sur des notes de mûres et de framboises, suivi d'une fine touche boisée. Très belle texture en bouche, avec un bon équilibre et beaucoup d'ampleur. Suit une longue et riche finale.
Voici un très beau Maranges 1er Cru issu d'un grand millésime, qui se conservera aisément 5 ans de plus. 11,90€ lors d'une foire aux vins. 16/20
Chablis Grand Cru "Bougros" -Domaine du Colombier- 2007
Le Grand Cru Bougros (12,6 hectares au total) est celui qui est situé le plus à l'ouest des 7 Grands Crus que compte Chablis, à environ 150 mètres d'altitude et sur des sols enrichis par des colluvions argilo-pierreuses. Le domaine du Colombier géré par Guy Mothe et ses trois fils exploite environ 30 hectares de vignes (exclusivement en chardonnay) sur les coteaux du vignoble Chablisien.
La robe d'un jaune éclatant dégage un nez discret de fruits blancs, de fleurs, légèrement iodé. La bouche possède un bon fond minéral, qui balance avec des notes d'élevage encore présentes et assez agréables. Ce 2007 a une bonne persistance aromatique, malgré un millésime moyen pour la Bourgogne. J'ai préféré le 2006 que j'ai dégusté quelques mois auparavant, qui est un cran au dessus. Ce Grand Cru pourra facilement se garder 6 à 7 ans de plus et sera idéal sur une terrine de poisson. Vendu environ 25€. 16/20
Inscription à :
Articles (Atom)